« 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi »
Synopsis
Ce film retrace les 24 derniers jours d’Ilan Halimi, enlevé, séquestré, torturé par le gang des Barbares parce qu’il était juif, donc supposé riche. Il sera retrouvé gisant nu le long d’une voie de chemin de fer à Sainte-Geneviève-des-Bois, le corps brûlé à 80%. Il ne survivra pas à ces 3 semaines d’horreur. On suit les 24 jours d’angoisse et de cauchemar des parents d’Ilan, Ruth (Zabou Breitman) et Didier Halimi (Pascal Elbé), qui ont reçu plus de 600 appels de Youssouf Fofana, le chef du gang, ponctués d’insultes, de menaces et demandes de rançon incessantes.
Mon avis
Le réalisateur Alexandre Arcady porte à l’écran le livre éponyme écrit par Ruth Halimi, qui souhaitait raconter le calvaire de son fils où « pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, un Juif a été tué parce qu’il était juif« . Dans «24 jours», on suit la chronologie des événements de l’affaire car le réalisateur voulait un «thriller, monté comme un polar de cinéma, vu du côté des victimes, pas des barbares». On découvre, malgré l’investissement évident du personnel du 36 Quai des Orfèvres, les nombreux ratés: le déni du caractère antisémite de l’affaire de la part du commissaire de la brigade criminelle, les conseils abracadabrants de la psychologue, un amateurisme insensé… Il signe une œuvre poignante, éprouvante qui pousse à s’interroger sur la haine, la barbarie et l’antisémitisme encore présents dans nos sociétés. Soulignons que Fofana a été condamné à la réclusion à perpétuité tandis que 6 de ses 26 complices sont déjà sortis de prison. Les autres purgent leurs peines. Mis à part le gardien de l’immeuble, qui a adressé une lettre à Ruth Halimi, aucun d’entre eux n’a demandé pardon à ce jour.
Face à une telle horreur, on pouvait redouter les images retraçant les supplices d’Ilan. Alexandre Arcady a choisi, délibérément, de ne pas s’étendre sur les tortures subies par le jeune homme de 23 ans. Le spectateur plonge intensément au cœur de l’incertitude et de l’angoisse de la famille Halami, à tel point que l’on se prend à espérer un dénouement heureux alors que l’on connaît la fin tragique d’Ilan. Il faut saluer la performance et l’engagement des acteurs : Zabou Breitman, qui a dû remplacer au pied levé Valérie Benguigui, décédée des suites d’un cancer le premier jour du tournage et qui devait interpréter Ruth Halimi ; Pascal Elbé, au sommet de son art ; Syrus Shahidi qui n’a pas hésité à perdre 14kg pour interpréter Ilan Halimi à la fin de son calvaire mais aussi l’étonnante et terrifiante interprétation de Tony Harrisson en Youssouf Fofana.
Malgré les plans rapprochés façon documentaire sur Ruth Halimi au début et à la fin du film qui ne présentaient pas un grand intérêt, Arcady a brillement réussi le devoir de mémoire qu’il souhaitant provoquer avec ce film.
«24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi», d’Alexandre Arcady avec Zabou Breitman, Pascal Elbé, Jacques Gamblin, Syrus Shahidi, Tony Harrisson 1h50min
« Last Days of Summer »
Synopsis
Au cours du dernier week-end de l’été, Frank (Josh Brolin), un détenu en cavale condamné pour meurtre, contraint Adèle (Kate Winslet), une «desperate housewife» du New Hampshire, et son fils Henri à le cacher chez eux. Une relation particulière va s’instaurer, peu à peu, et prendra une tournure qu’ils n’auraient jamais imaginée.
Mon avis
Il s’agit d’une adaptation cinématographique du roman «Long week-end» (2009) de Joyce Maynard par le réalisateur Jason Reitman. Celui-ci signe un film intimiste, charmant qui débute par un huit clos dramatique entre Kate Winslet et Josh Brolin. On prend beaucoup de plaisir à se laisser emporter par la passion brûlante, envoûtante, sensuelle portée par ces 2 acteurs, dont l’alchimie est évidente. Un brin de mélancolie règne dans ce film mi-thriller/mi-comédie romantique où les regards, les gestes et les silences en disent plus que les mots. Notons que l’acteur Tobey Maguire fait une petite apparition à la fin du film.
«Last Days of Summer» de Jason Reitman avec Kate Winslet, Josh Brolin, Gattlin Griffith, 1h51
« The Amazing Spider-Man 2 »
Synopsis
On suit les aventures de Peter Parker : jeune étudiant brillant amoureux de Gwen, le jour et super-héros protégeant les New-Yorkais de terrifiants méchants qui menacent la ville, la nuit. Dans ce second volet, Spider-Man est confronté à Electro mais aussi à son vieil ami, Harry Osborn.
Mon avis
Après Tobey Maguire, c’est désormais Andrew Garfield (The Social Network) qui incarne l’homme-araignée. L’introduction du film, centrée sur les parents de Peter Parker contraints de quitter leur fils pour mieux le protéger, annonçait une suite digne du premier volet de cette saga. Malheureusement, ce n’était qu’un leurre! Le film accumule les explications tirées par les cheveux, des sous-intrigues confuses et bouillons dont le seul intérêt est de faire la promotion des prochains numéros de la franchise, une accumulation de méchants qui souligne un peu plus l’absence de scénario…
Pendant cet interminable film (2h21 quand même !), on se met à regretter la trilogie de Sam Raimi avec Tobey Maguire et Kirsten Dunst, sortie il y a déjà une dizaine d’années. On se demande également ce que fait l’acteur oscarisé Jamie Foxx là-dedans.
Finalement, les seuls intérêts de cette séance sont les impressionnants effets spéciaux en 3D et la publicité Evian/Baby Spider-Man signée BETC, dont je vous parlais il y a quelques jours, projetée avant le film. The Amazing Spider-Man 2 est, sans aucun doute, l’un des plus mauvais films de super-héros de ces dernières années. Quand on pense que Century Fox a déjà signé pour 2 autres films…ca promet…
Je vous conseille donc d’aller vous faire une toile ailleurs !
« The Amazing Spider-Man 2 » de Marc Webb avec Andrew Garfield, Emma Stone, Jamie Foxx, 2h21
“Barbecue”
Synopsis
Pour ses 50 ans, Antoine a reçu un cadeau improbable: un infarctus! Plus que jamais, il doit «faire attention». Mais Antoine a passé toute sa vie à faire attention à sa santé, à son alimentation, à sa famille et ses amis. Il décide donc de débuter une nouvelle hygiène de vie qui ne sera pas sans conséquence pour ses proches.
Mon avis
Que les choses soient claires, il s’agit bien d’un énième film de copains en vacances dans la lignée de «Le Cœur des Hommes» ou «Les Petits Mouchoirs». Oui, mais ce genre de film, on en raffole toujours autant, surtout à l’aube des vacances d’été ! On retrouve les mêmes ingrédients qui font de ces films des succès populaires : des personnages stéréotypés, des scènes cocaces, une bonne humeur ambiante, un beau casting…On appréciera presque autant de retrouver Lambert Wilson ainsi que le duo Foresti-Dubosc qui fonctionne très bien que l’on détestera le personnage de Jean-Mich’ interprété par Jérôme Commandeur, qui ne sert que de «caution beauf-idiot» en hommage au titre du film.
«Barbecue» de Eric Lavaine avec Lambert Wilson, Florence Foresti , Franck Dubosc, 1h38
Johanna a écrit
Pour le coup, je te trouve un peu dure avec Spiderman, même si on est d’accord que c’est loin d’être le film de l’année. Je te rejoins sur tous les points que tu évoques cependant (oui, je sais, ça sonne contradictoire) et j’ajoute que la niaiserie de certaines répliques m’a quand même assise. Mais bon, faut dire que le dernier film que j’ai vu avant ça, c’est Noé… ça explique que j’ai trouvé Spiderman pas si mal en suivant je suppose.